Poisson rouge" à Lobbes : cinq renvois en correctionnelle

Poisson rouge" à Lobbes : cinq renvois en correctionnelle
Poisson rouge" à Lobbes : cinq renvois en correctionnelle
La Chambre du Conseil de Charleroi a décidé jeudi de renvoyer en correctionnelle cinq suspects impliqués dans le dossier du "Poisson rouge", un snack de Lobbes dont les gérants avaient déjà subi une première condamnation en janvier dernier. Parmi les cinq intéressés figurent un policier et un enseignant.




Une inspection de l'AFSCA (Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire) dans ce snack lobbain avait amené la fermeture de l'établissement pour manque flagrant d'hygiène. En janvier dernier, les deux exploitants avaient été condamnés pour ce premier volet d'infractions par le tribunal correctionnel de Charleroi : Patrick G. (Gorzelski) à quatre mois de prison avec sursis, Claudine L. (Leysen) à cinq mois de prison ave sursis. En revanche, l'asbl exploitante avait été acquittée.

La même descente de mai 2007 avait mis à jour des faits relevant de la traite des êtres humains. Il était apparu que la responsable de cette taverne et son compagnon exploitaient économiquement des chômeurs, des handicapés et des étrangers en séjour illégal.

Trois mineurs d'âge au moins avaient été identifiés et pris en charge par le service d'aide aux victimes. Un des enfants présents sur les lieux avait à peine onze ans. Ces mineurs d'âge, empêchés de poursuivre leur scolarité, étaient contraints à des travaux divers, tels que la vente de fleurs, la distribution de journaux ou des tâches domestiques et de cuisine dans l'établissement perquisitionné. Au total, une quinzaine de victimes avaient pu être identifiées. Des personnes âgées étaient abritées dans des locaux insalubres, sans douche ni eau chaude ni vêtements de rechange, et les exploitants de la taverne les contraignaient à travailler pour eux gratuitement.

Les poursuites menées par l'auditorat du Travail ont abouti à la comparution devant la Chambre du conseil des deux responsables du snack mais aussi d'un membre de leur famille. Un policier a également fait l'objet de poursuites, pour corruption, et un enseignant a comparu à leurs côtés, pour faux et usage de faux : il avait fait croire que les enfants suivaient normalement les cours.

Ces cinq suspects ont donc fait l'objet d'un renvoi devant le tribunal correctionnel de Charleroi.


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